Un réacteur nucléaire sur trois est à l’arrêt en France. Soit 18 sur un total de 58. Quant on sait que les problèmes de maintenance sont de plus en plus nombreux ; allant de paire avec le recours de plus en plus fréquent à la sous-traitance … ça fout la trouille, pour dire les choses clairement. Après les graves incidents de l’été à Tricastin et les incidents relativement fréquents chez nos amis européens, la situation n’est pas si lisse que les habiles communicants des lobbys du nucléaire veulent bien le laisse croire. Cet été Areva redécouvre subitement 30 Kg d’uranium « oubliés » à Cadarache. Pour pimenter le tout, on re-découvre (puisque l’affaire perdure depuis les années 80) ces jours-ci que EDF a un accord avec la Russie pour le stockage de ses déchets nucléaires. Pour une société qui prone le recyclage à grand enfort de communication, un stockage sauvage dans la Sibérie profonde, ca fait désordre, mais c’est tellement plus simple. Le reportage Arte « Déchets, le cauchemard du nucléaire » était éloquent sur ce sujet.
Comment imaginer qu’après Tchernobyl, des hommes doués de raison puissent persévérer dans la voie nucléaire ? Mais qu’est la raison, face à l’arrogance inquiétante du « chez nous c’est différent » et face à la puissance vénale des lobbys ?