Le Dragonnier de Socotra est aussi surnommé l’arbre au sang du dragon car il produit une résine rouge appelée sang-dragon. Quand on coupe le tronc, la résine ressort et donne l’impression que l’arbre saigne. Cette résine est utilisée comme colorant depuis l’Antiquité et entre dans la pharmacopée de certaines médecines traditionnelles. Elle est même utilisée depuis le 18ème siècle, comme base de vernis par les luthiers. Elle n’est récoltée qu’une fois par an, ce qui justifie sa grande valeur marchande.
Située au large du Yémen, dans l’océan indien, l’île de Socotra possède un environnement unique grâce à une faune et une flore qui lui est propre : près de 800 espèces, ce qui lui a valu, en 2008, l’honneur d’être classée patrimoine naturel mondiale par l’UNESCO.
En raison de son long isolement géologique et de son climat alliant forte chaleur et sécheresse, Socotra possède une flore endémique très importante : plus de 200 espèces de plantes recensées sur l’île ne se retrouvent nulle part ailleurs sur la planète.
A noter, qu’il existe d’autres espèces d’arbres que Dracaena cinnabari produisant une résine également dénommée sang-dragon. On en trouve notamment sur l’île de Madère ou aux Canaries.
A l’état naturel, le Dracaena cinnabari pousse dans des régions montagneuses fréquemment enveloppées de brouillards. Son port si particulier en forme de parasol est d’ailleurs une adaptation à ce milieu puisque l’arbre puise de l’eau dans ces fréquents brouillards.