Environnement

Des puces RFID pour étudier le déclin des abeilles

Abeille dôtée d'une puce RFID

Depuis 2004, les abeilles meurent massivement. La disparition de cet insecte pollinisateur pourrait entrainer l’extinction des trois quarts des espèces de plantes dont se nourrissent les hommes. Leur disparition est le signal d’une dégradation terrible de notre environnement et c’est tout l’équilibre de nombreux écosystèmes qui s’en trouve menacée. Afin d’étudier plus en profondeur le comportement et le vol des abeilles, les chercheurs de l’INRA d’Avignon ont eu l’idée d’équiper des abeilles de puces RFID.

Cet article fait suite à une série d’articles dédiés au déclin des abeilles. Pour mieux comprendre, je vous conseille de lire au préalable :

Des puces RFID pour étudier les vols des abeilles.

Des puces RFID déposées sur le thorax des abeilles permettent d’identifier les butineuses marquées et d’en étudier le nombre de sorties, la durée des vols et la longévité. On a ainsi pu apprendre que le nombre de sorties quotidiennes ne dépasse pas 3 et que certaines abeilles vivent encore à l’âge de 50 jours : une longévité bien supérieure à ce qui était admis jusqu’à lors. C’est toute la connaissance de la ruche qui se trouve affinée.

En vidéo, Des puces RFID au secours des abeilles (5 min) :

EDIT : La vidéo initialement intégrée à cet article a malheureusement été supprimée par l’éditeur.

Des puces RFID pour étudier l’influence néfaste des pesticides.

L’outil RFID permet aussi d’étudier l’influence de certains pesticides employés dans l’agriculture et soupçonnés d’être responsable du déclin des abeilles.

En 2008 les scientifiques ont montrés que le fipronyl, le principe actif de l’insecticide Régent diminuait chez les abeilles exposées les vols de recherche de nourriture.

En 2010 et 2011, les scientifiques ont étudié un autre insecticide suspect, le Cruiser, autorisé depuis quelques années en France sur maïs et depuis 2011 sur colza. Ils ont enregistré que la fréquence et la durée de sortie des abeilles exposées était perturbées ; elles reviennent moins à la ruche, ou mettent plus longtemps à le faire. Ces insecticides neurotoxiques perturbent les capacités d’orientation des abeilles.

La fin inéluctables des abeilles ?

Pour finir, un excellent entretient sur le déclin des abeilles entre Cédric Alaux, spécialiste du déclin des abeilles (Inra, Avignon), et Olivier Belval, président de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf).

Cette vidéo de 30 minute, vous donnera les clefs pour comprendre la situation actuelle des abeilles :

EDIT : La vidéo initialement intégrée à cet article a malheureusement été supprimée par l’éditeur.

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